dimanche 28 août 2011

La rentrée scolaire 2011 sera dure!


Pour 8300 élèves de plus, pour la rentrée 2011, il y aura 1967 enseignants en moins !

Selon la Cours des Comptes et d’enquêtes internationales, les dépenses pour nos élèves sont inférieures de 15% que la moyenne des autres pays. Il ne faut pas s’étonner que la  promesse de Nicolas Sarkozy de diviser par trois le nombre d’enfants en échec scolaire ne puisse être tenue. La scolarisation des moins de 3 ans constitue le point d’ajustement pour ouvrir ou non une école ou une classe  maternelle. Or  ce sont les enfants des familles les plus modestes qui en pâtissent !

Mais il n’y a pas que cela ; Les enfants sont  pris en tenaille entre la réduction du nombre d’enseignants et les politiques des municipalités qui rechignent à investir dans la construction de nouvelles classes et écoles.

Les conséquences directes  seront  une augmentation du nombre d’élèves par classe.

Si, selon l’Insee, les effectifs par classe en France sont de 25,5 en maternelle et 22,6 en primaire.   Dans notre département, les effectifs par classe sont fixés au niveau de l’inspection académique à 25 enfants par classe dans les écoles maternelles et 23 dans les écoles primaires. A la rentrée 2011, 80 classes supplémentaires sont prévues encore faut-il que les municipalités suivent. Avec la forme d’enseignement  actuelle, où l’enseignant sollicite l’activité intellectuelle des élèves, le nombre d’enfant par classe ne peut être aussi élevé qu’à l’époque ou l’enseignant donnait  des cours magistraux. Faut-il faire des têtes bien pleines ou des têtes bien faites ?

A Gagny, il serait urgent d’augmenter le nombre de classes pour pouvoir assumer l’augmentation du nombre de gabiniens dans le cadre du « Grand Paris »

dimanche 14 août 2011

Une caméra n’empêche pas les délits !

La Grande-Bretagne compte plus de 4 millions de caméras de vidéo-surveillance.  A raison d’une caméra pour 14 habitants, c’ est le plus grand laboratoire de surveillance au monde . Dans les émeutes qui frappent plusieurs villes, le criminologue canadien Stéphane Leman-Langlois, voit l’échec de la police britannique qui a abandonné le terrain. En privilégiant la vidéosurveillance, les policiers restent devant les écrans de leur ordinateur surfant entre les caméras et twitter. Ils cherchent à pouvoir arriver au plus vite sur les lieux des manifestations. S’ils peuvent parvenir à arrêter quelques manifestants imprudents qui pourront être identifiés, ils ne peuvent pas avec les 4 millions de caméras à empêcher la casse, les pillages, les combats contre la police.
Si l’élément déclencheur a été l la mort d'un jeune homme noir de 29 ans, Mark Duggan,  les premières violences sont intervenues juste après. D'abord dans le quartier de Tottenham où le jeune homme a été tué, puis dans d'autres zones de Londres et d'autres villes du pays. 
A Clichy-sous-Bois, c'est la mort de Zyed (17ans) et Bouna (15ans)  qui provoque trois semaines de violences.  Le soir même, les premiers affrontements avec les forces de l'ordre éclatent. Puis les émeutes se propagent à toute la France.  
Ce parallèle étant fait, en France, il n’y a pas eu ces pillages que l’on a pu voir à la télévision. Les caméras de surveillance ne montrent pas là leur utilité.
Ce qui est commun en France comme au Royaume Uni c’est la diminution du nombre de policier et le manque de contacts avec la population sauf lors d’interventions musclées.
L’effet placebo de la vidéosurveillance ne remplacera pas la police de proximité

jeudi 4 août 2011

Monsieur le Président, où sont vos promesses?

Après la démission de Xavier Emanuelli, le président fondateur du « samu social »,  ce sont les équipes du « 115 », ceux qui sont au contact avec les SDF qui se sont mis en grève, qui manifestent pour réclamer de l’argent. Seulement 65% des demandes d’hébergements sont satisfaites.
Ce mouvement est inédit. "D'habitude, il est assez rare que les travailleurs sociaux, ceux qui travaillent sur le terrain, descendent dans la rue pour des revendications politiques", souligne Matthieu Angotti. La mobilisation témoigne d'un ras-le-bol général : "Les travailleurs saturent et sont surtout frustrés de ne plus pouvoir aider les personnes en difficultés."
Une pétition a été lancée le 2 août par le « Nouvel Observateur » sous la forme  d’une lettre adressée au Président Sarkozy :
« Monsieur le Président, où sont vos promesses ?
Associations, travailleurs sociaux, médecins, bénévoles ou simples citoyens, ne peuvent plus faire face. A des besoins grandissants, on répond par des budgets, déjà étriqués, amputés en 2011 de 41 millions d'euros. Vous préconisez des solutions pérennes. Mais où sont-elles ? Votre ministre du Logement affirme vouloir diminuer le nombre de places d'hôtels pour les remplacer par "des places de logements". Comment croire que cette nouvelle promesse ne restera pas, une fois de plus, lettre morte ?
Donnez-nous des garanties ! Appliquez enfin le droit au logement opposable (DALO). Prenez des mesures pour mobiliser les bureaux et appartements laissés vacants à la faveur de la spéculation immobilière. Arrêtez de fermer des places d'hébergement d'urgence. Empêchez les expulsions sans solution de relogement. Sortons de cette logique purement financière. Cessons d'abandonner ainsi à la violence de la rue des milliers d'hommes et de femmes. N'attendez pas l'échéance présidentielle, monsieur Sarkozy, tenez enfin vos promesses. »
En deux jours, ce sont près de 3.700 personnes qui ont signé cette pétition.
 Ajoutez votre nom à cette liste. Vous pouvez même signer d’une manière anonyme !