lundi 30 novembre 2009

H1N1: les exclus de la vaccination


Les vaccinations telles que prévues en France pour éviter la grippe H1n1 sont limitées et ordonnées à certaines catégories de la population.

Ce qui me parait choquant c’est que la vaccination, en France ne concerne que les personnes jusqu’à 64 ans

Sur le site internet de l’OMS on peut lire :

“These other groups include pregnant women; those aged above 6 months with one of several chronic medical conditions; healthy young adults of 15 to 49 years of age; healthy children; healthy adults of 50 to 64 years of age; and healthy adults of 65 years of age and above.” (désolé la traduction française ne figure pas sur le site mais voici ma traduction :

« Ces autres groupes incluent des femmes enceintes; ceux âgés au-dessus de 6 mois avec une ou plusieurs maladies chroniques; les jeunes adultes sains de 15 à 49 ans d'âge; enfants sains; les adultes sains de 50 à 64 ans ; et les adultes sains de 65 ans et plus »

Selon une étude menée à MEXICO CITY sur les cas de pandémie de H1N1 au Mexique montre que les jeunes sont les plus susceptibles de contracter la maladie, mais les taux de mortalité sont plus élevés chez les personnes âgées qui tombent malades.

L'étude publiée en ligne par la revue The Lancet est une analyse des données de la grippe du 28 avril au Juillet 31 par le Dr Victor Borja-Aburto de l'Institut mexicain de Sécurité sociale, et ses collègues.

«Les nourrissons et les 10-19 ans présentaient un risque accru d'infection, mais la maladie était plus sévère chez les nourrissons et les personnes âgées de 60 ans que chez les autres groupes d'âge».

Les chercheurs ont analysé les données pour les personnes syndrome pseudo-grippal qui ont cherché des soins médicaux dans les cliniques qui font partie de l'Institut mexicain de sécurité sociale du réseau. Au total, ils ont trouvé 6945 cas confirmés de la grippe H1N1. Vingt-sept des 63 personnes qui sont mortes de maladies chroniques, les résultats ont montré.

Le taux de mortalité était supérieur à 10 pour cent chez celles âgées de 70 ans ou plus, et 5,7 pour cent en personnes âgées de 60 à 69. Il était de 4,5 pour cent chez les personnes de 50 à 59.
La mortalité était de 2,7 pour cent pour les personnes de 40 à 49, deux pour cent pour les personnes de 30 à 39 ans et 1,6 pour cent pour les nourrissons de moins d'un an. La mortalité pour les jeunes et les adolescents âgés de un à 19 ans était de 0,3 pour cent ou moins, alors que les 20 à 29 le groupe d'âge a succombé à un taux de 0,9 pour cent.

L’objectif principal du ministère de la santé en France ne semble pas être d’épargner des vies mais de maintenir l’activité économique du pays en évitant, par la vaccination :

  • Des jeunes, pour qu’ils ne soient pas une source de contamination pour tous;
  • Les personnes en âge de travailler, pour qu’elles ne soient en arrêt maladie.

En France, les personnes de 65 ans et plus ne sont pas concernées par cette vaccination, pourquoi ?

S’il est avéré que les personnes de plus de 64 ans ont moins de risques d’attraper la grippe H1n1, elles ont, hélas, plus de probabilité d’en mourir !

Je n’ose croire que la raison profonde soit de réduire le nombre de retraités pour équilibrer les régimes de retraite !

Alors qu’on envisage de vendre ou de donner les vaccins à d’autres pays ne faut-il pas envisager de vacciner aussi les personnes de plus de 64 ans qui présenteraient des maladies chroniques?

vendredi 20 novembre 2009

Très haut débit à Gagny, pour qui ?


Dans le numéro de novembre de Gagny-Magazine, à la page 17, le projet « Débit Express » est présenté. C’est bien que Gagny sorte ainsi de son isolement en participant à un projet interdépartemental de cette envergure.

Outre Gagny, dans notre département, les communes : : Aulnay-sous-Bois, Clichy-sous-Bois, Coubron, Gournay-sur-Marne, Montfermeil, Neuilly-sur-Marne, Neuilly-Plaisance, Noisy-le-Grand, Le Raincy, Sevran, Tremblay-en-France, Vaujours, Villepinte sont concernées par ce projet.

Ce réseau nécessite la mise en place d’un câblage en fibre optique des immeubles et des logements qui peut utiliser

· soit le domaine public ou le domaine privé, le réseau est alors enterré et exceptionnellement en aérien.

· soit utiliser le domaine public ferroviaire (RFF), le réseau est alors enterré ou en caniveau

· soit utiliser le domaine du Réseau de Transport d’Electricité (RTE), le réseau est alors en câble aérien enroulé sur un câble de garde ou un câble de phase

Ce qui est certain c’est que l‘installation du réseau dans des ’immeubles lors des travaux neufs ou de rénovation en diminue les coûts et évite aux occupants la gêne des travaux.

Pour les immeubles anciens, je ne vois pas comment ce système sera mis en place d’ici 2013.

L’habitat pavillonnaire, qui représente une part importante des logements sur Gagny, sera à coup sur les parents pauvres de cette opération.

Ce qui parait important ce sera de s’assurer, lors de travaux de voierie dans les rues de notre ville, que des gaines, répondant au cahier de charges fixé par Debitex soient bien installées.

lundi 16 novembre 2009

Les impôts locaux à Gagny


Dans le numéro de novembre 2009 de Gagny-Magazine deux pages sont consacrées aux impôts locaux. On y trouve des erreurs mais aussi une manière très subjective de présenter les chiffres.

Quand on lit : En 13 ans la municipalité n’a pas augmenté une seule fois le taux des 4 impôts locaux se privant en cumulé de 7,9 millions d’euros, rendus aux Gabiniens », c’est exact et faux en même temps car si le montant de 7,9 millions parait plausible car cela ne fait qu’une réduction de 7 pour mille sur un potentiel fiscal de 100 millions d’euros par an. Il faut donc comparer ce « cadeau » de 7,9 millions aux 1,3 milliards versés par les Gabiniens. Ce qui est faux c’est que ces 7,9 millions n’ont pas étés rendus mais simplement non perçus. C’est une nuance de taille !

Deux erreurs que tout le monde peut voir en regardant ses feuilles d’imposition :

Sur la taxe foncière, la part de la région qui elle aussi n’a pas changé a été omise.

Sur la taxe d’habitation, le Conseil régional d’ile de France ne perçoit pas d’impôt sur l’habitation. Il n’est donc pas faux d’écrire que le taux est inchangé ce qui manque comme précision c’est que ce taux = 0 %

La base d’imposition a augmenté de 2,5% cette année ainsi, même si le taux de taxe communale n’augmente pas, le montant de la taxe payée sera augmenté de 2,5%.

Le graphique présenté dans Gagny Magazine est pour moi l’illustration de l’art de faire dire aux chiffres ce que l’on a envie.

Pour arriver à -4,1% sur 11 ans sur les taxes communales il faut mélanger les quatre taxes communales mais dans quelles proportions ?

Pour la taxe d’habitation, la variation du taux est de 20,05-19,52 = 0,53/20,05)-1= 3.12%

Pour le foncier bâti la variation du taux n’est que de 20,99-20,37= (0,62/20,99)-1 = 2,95%

C’est choquant aussi de voir +42% pour la région en rouge qui plus est ! On voit que les élections régionales approchent.

Voici un graphique qui montre la réalité :


L’augmentation du taux de taxe pour la région n’est que de 1,27%-0,867% = 0,403% soit 4 pour mille

Ce qui n’est pas mentionné tant pour le département que pour la région ce sont les charges supplémentaires qui incombent aux collectivités territoriales comme l’entretien des routes nationales, les transports (pour 260Millions d’euros). La rénovation de la gare du Chénay-Gagny est financée pour partie par le Conseil Régional. La Région entretient aussi 470 lycées en IDF.

Quand au Conseil général, outre l’entretien et la rénovation des 120 Collèges du département, le RMI et maintenant le RSA font parties des charges qui sont passées des l’Etat vers les collectivités locales.

Il ne faut pas se leurrer, avec la suppression de la taxe professionnelle, il faudra compenser cet impôt. Si pour l’an prochain, l’Etat s’est engagé à financer cette compensation, rien n’est prévu pour l’avenir. Qui va payer : les entreprises, les particuliers ? On comprend l’attitude des élus locaux même de la majorité présidentielle qui voient ainsi saper la politique de décentralisation qui commençait à porter ses fruits.


dimanche 8 novembre 2009

La fronde des sénateurs


Jean-Pierre Raffarin en tête, avec le prestige d'avoir été premier ministre, suivi de 23 autres sénateurs, des élus UMP se rebiffent contre la suppression de la taxe professionnelle. Non pas sur le principe, mais sur la façon dont elle sera remplacée. Ce ne sont pas les seuls 24 sénateurs de droite à trouver cette réforme, voulue par le Président Sarkozy comme mal ficelée.

Alain Juppé, autre ancien premier ministre, ne mâche pas ses mots pour critiquer la réforme territoriale et la suppression de la taxe professionnelle, voulues par le chef de l'État, Nicolas Sarkozy.

Ces deux anciens premiers ministres de droite on un point commun, ils sont tous les deux impliqués dans le changement fiscal proposé par leur mandat local .

Raffarin, sénateur, compte sur les voix des grands électeurs pour être réélu et ce sont majoritairement les conseillers municipaux des communes qui seront pénalisées par cette réforme.

Juppé, Maire de Bordeaux y voit la baisse des recettes de sa ville qu'il faudra compenser.

Si on se réfère aux chiffres de 2007 publiés par l'INSEE, les impôts locaux au niveau national se répartissent ainsi :

Taxe professionnelle

25 853,90 m€

42,82%

Taxe d'habitation

14 549,20 m€

24,10%

Taxe foncière non bâti

19 154,30 m€

31,72%

Taxe foncière bâti

822,00 m€

1,36%

Total impôts locaux

60 379,40 m€

100,00%


La suppression de la taxe professionnelle représentant plus de 25 milliards d'euros qui, s'ils devaient être payés non plus par les entreprises, mais par les personnes physiques, ferait augmenter les impôts locaux des particuliers de 77% globalement.

On peut facilement comprendre la satisfaction du MEDEF et la réaction de sa présidente Laurence Parisot qui a déclaré que la suppression de la taxe professionnelle, annoncée pour 2010 par le président de la République lors de son intervention radiotélévisée "Face à la crise", était "une bonne mesure" à condition qu'elle ne soit pas remplacée par un impôt équivalent. Pour elle, si la TP ne doit pas être « remplacé par un impôt équivalent, ce sont bien les particuliers qui devront payer ces 25,8 milliards d'euros !

Si pour 2010, le gouvernement prétend compenser (de nos deniers), la suppression de la TP, rien n'est prévu à ce jour pour 2011 et les années suivantes. On comprend bien que les élections régionales étant proches, il ne faille pas effrayer les électeurs..

Toutes les collectivités locales ne sont pas logées à la même enseigne. Si dans une commune comme Gagny, la TP ne représente que 8% des recettes, l'augmentation des impôts locaux ne sera pas importante. Par contre, les communes qui, grâce à la taxe professionnelle, avaient investi dans des biens d'équipement devront supporter des frais d'entretien trop importants par rapport au potentiel fiscal qui leur restera sans la TP.

Ce qui est certain c'est que les communes auront intérêt dans leur PLU à favoriser l'habitat et non la création d'entreprises. C'est bien une mesure qui ne favorisera pas le développement industriel et commercial !

Cette suppression de la TP sans une réflexion sur la façon de compenser ce cadeau fait aux entreprises reste dans la même ligne politique que le bouclier fiscal : favoriser les riches. A quoi d'autre fallait-il s'attendre d'un gouvernement de droite !





jeudi 5 novembre 2009

Eric Besson et la « Marseillaise »


«Instruction citoyenne» et «Marseillaise»

Dans le cadre du débat lancé sur « l'identité nationale », Eric Besson a déclaré «Je pense par exemple qu'il serait bon [...] que tous les jeunes Français aient une fois dans l'année l'occasion de chanter la Marseillaise»

Manifestement, il ne connait pas les programmes scolaires

Le socle de connaissance tel que défini depuis 2006 comprend l'acquisition de compétences sociales et civiques ainsi que des Connaissances en voici un extrait :

« Pour exercer sa liberté, le citoyen doit être éclairé. La maîtrise de la langue française, la culture humaniste et la culture scientifique préparent à une vie civique responsable. En plus de ces connaissances essentielles, notamment de l'histoire nationale et européenne, l'élève devra connaître :
• la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen ;
• la Convention internationale des droits de l'enfant ;
les symboles de la République et leur signification (drapeau, devise, hymne national) ;

• les règles fondamentales de la vie démocratique (la loi, le principe de la représentation, le suffrage universel, le secret du vote, la décision majoritaire et les droits de l'opposition) dont l'apprentissage concret commence à l'école primaire dans diverses situations de la vie quotidienne et se poursuit au collège, en particulier par l'élection des délégués ;
• le lien entre le respect des règles de la vie sociale et politique et les valeurs qui fondent la République ;… »

Et oui, l'apprentissage de «la marseillaise » est depuis fort longtemps dans les programmes de l'éducation nationale. Elle n'est pas apprise que dans les stades lors de match de foot ou des manifestations de partis d'extrême droite.

Cette « consultation populaire » sur l'identité nationale est considérée par tous les politiques d'opposition comme une « vieille soupe nationaliste » mijotée par la droite pour l'extrême droite. Jean-Christophe Cambadélis dénonce une «grosse ficelle» à l'approche des régionales. «Empêtré dans une gestion calamiteuse de l'immigration, confronté aux déficits publics, bousculé par les sondages, les licenciements, la vie chère ».