mardi 24 février 2009

La Guadeloupe est-elle contagieuse ?


La Guadeloupe est paralysée depuis le 20 janvier 2009 par la grève, essentiellement c'est une révolte contre la vie chère. Ce conflit s'étend depuis à la Martinique avec le "collectif du 5 février" qui se dresse aussi contre la cherté de la vie. Ce sont tous les DOM – TOM qui risquent ainsi de se mobiliser.

En Guadeloupe, L'UCEG ( organisation patronale locale) propose d'augmenter immédiatement les salaires de 100 euros, moitié à la charge des entreprises, moitié à celle des collectivités locales (conseil régional et conseil général). Les 100 euros manquants proviendraient de la suppression durant trois ans de la CSG et de la CRDS qui financent la sécurité sociale, le temps que le patronat puisse en assumer le coût.il n'en est pas de même du MEDEF Guadeloupe et de l'Etat qui, par la bouche du Préfet de Guadeloupe, Nicolas Desforges, déclare que «  cette proposition excède très largement le cadre fixé par l'Etat et qu'il n'appartient pas à l'Etat de compenser les augmentations de salaires accordées par les entreprises »

Les positions du gouvernement et du MEDEF sont claires, céder en Guadeloupe c'est risquer de voir ces revendications contaminer non seulement tous les DOM-TOM mais aussi la France métropolitaine.

Le Président de la République, qui d'habitude est prompt à se déplacer pour jouer le « pompier de service » n'est ni allé à Pointe-à-Pitre ni même sur un stand guadeloupéen au salon de l'agriculture de crainte d'y mettre le feu.

A l'issue de l'entretien avec les présidents des collectivités locales et les parlementaires des départements d'Outre-mer qui c'est déroulé le 19 février, le Président Sarkozy déclarait :

«  C'est avec cet objectif que des Etats Généraux, que j'irai ouvrir moi-même en Guadeloupe, seront organisés dans chaque département d'Outre-mer. »

Alors que le LKP était prêt à poursuivre les négociations ce mardi 24 février, la réunion n'a pas eu lieu du fait du Préfet. Il ne faudra pas s'étonner d'une radicalisation du LKP qui perd ainsi la face

Attention, si le LKP perdait le contrôle du mouvement de révolte, cela risque de très mal tourner.

Le préfet risque alors de devoir établir un couvre-feu et ce sera l'escalade de la violence

lundi 16 février 2009

Gagny Magazine se plante dans les carrières





Le numéro de février 2009 comporte au moins deux erreurs

Tout d'abord, Monsieur le Maire de Gagny a un problème de relecture de son édito. 

Pour M. Teulet, 5.000 m² sur 500.000 m² cela fait un pour mille.

C'est bien sur un pour cent ! Bien sur, un pour cent n'est pas plus scandaleux que un pour mille sauf que c'est 10 fois plus.

L'autre erreur se trouve à la page 28 réservée aux tribunes politiques. Le groupe « Union pour Gagny » en voulant égratigner le Parti Socialiste indique que la carrière du centre n'a qu'une surface de 24 hectares. Que sont devenus les 3 hectares qui manquent par rapport aux 27 hectares mentionnés à la page 174 du PLU dont voici la copie ?


Sur la leçon de politesse, dans un style journalistique, quand une personnalité est citée, le « Monsieur » ou le « Madame » n'est pas de mise. Je ne pense pas que le  journal « le Figaro » soit irrévérencieux à l'égard du président de la république et pourtant, on peut voir sur internet :

http://www.lefigaro.fr/politique/2008/03/06/01002-20080306ARTFIG00007-nicolas-sarkozy-maintenir-le-cap-et-accelerer-les-reformes.php

Quant à l'opportunité de l'implantation d'un supermarché sur notre commune, contrairement à ce que vous pouvez penser, les avis sont partagés tant au niveau du parti socialiste que de l'association qui y est invoquée.

Un référendum local permettrait surement de trancher la question, mais là ce serait de la vraie démocratie . Il est permis de rêver !


 

jeudi 12 février 2009

Pauvre Yves Jego


La tâche du secrétaire d'Etat n'est pas facile

La tâche du secrétaire d'Etat à l'Outremer Yves Jégo n'est pas facile, arrivé le 10 février au soir à Pointe-à Pitres, il a toute de suite transmis le message du premier ministre Fillon : « l'Etat ne saurait se substituer aux partenaires sociaux dans les responsabilités qui leur reviennent ».

Pas de quoi apaiser les revendications des guadeloupéens d'autant que le secrétaire d'Etat a commis deux maladresses qui ont vexé les guadeloupéens

  • Pas de déclaration télévisée sur la chaine locale Télé Guadeloupe, qui fait pourtant partie de RFO, Yves Jégo a préféré s'adresser à la chaine France2 de portée nationale
  • Sont départ vers la métropole sans tambour ni trompette.

Le chef de l'Etat n'a pas non plus mentionné ce conflit lors de son intervention télévisée du 5 février. C'est surement la faute des journalistes qui ne lui ont pas posé de question !

La Guadeloupe est paralysée depuis plus de 20 jours. Les commerçants qui ne veulent pas fermer boutique sont obligés de baisser leur rideaux sous peine de se faire caillasser leurs vitrines. Les touristes ne vont pas y aller grevant ainsi encore plus l'économie locale.

Les revendications sont pourtant justifiées. Des exemples, je peux en donner quelques uns

- Comment peut-on accepter de payer des bananes guadeloupéennes plus cher au centre commercial de Baie-Mahault que dans la même enseigne en métropole ?

- La fracture numérique existe encore plus dans les DOM : A ma connaissance, il n'y a qu'un seul opérateur. France Télécom n'y offre pas de dégroupage et le cout mensuel est de 40 euros par mois, le téléphone n'est pas compris dans la prestation. Les autres fournisseurs d'accès tels que Free, SFR sont absents.

- La visite chez un médecin conventionné est 10% plus chère qu'en métropole.

- Quand aux produits importés, là tout est plus cher. Coût du transport ? On peut comprendre qu'acheter de l'eau de métropole revienne plus cher que de prendre de la « Matouba » mais tous les produits de métropole coutent nettement plus cher. 

- On ne peut même pas acheter sur internet car la plupart des vendeurs excluent implicitement les DOM-TOM en limitant les ventes à la « métropole et la Corse » Il en est de même pour la plupart des VPC telles que la Fnac- Eveil et jeux qui précise « L'expédition des colis ne pourra territorialement s'effectuer qu'en France métropolitaine, et à Monaco » Il en est de même pour Darty qui écrit « Darty expédie les colis uniquement en France métropolitaine. »

Les DOM ne sont pas considérés comme des départements français ordinaires. On peut comprendre en cette période de crise et après le succès des manifestations du mois de décembre 2008 qui a permis la baisse du prix des carburants en Guadeloupe, que les manifestants expriment leurs revendications de la même façon pour avoir les mêmes conditions de vie que les métropolitains.

mardi 10 février 2009

Nicolas Sarkozy et la TVA


Lors de son show du 5 février, Nicolas Sarkozy a dit :

"C'est parfaitement anormal que quand on achète une voiture propre, on paie plus cher que quand on achète une voiture qui pollue, et ça vaut aussi pour les bâtiments construits en haute qualité environnementale", a dit le chef de l'Etat, souhaitant "un système de TVA réduite pour tous les produits propres".

"Je pense également que sur les produits culturels, il faut aller plus loin. Pourquoi la TVA sur le livre est-elle à 5,5 (%), et la TVA sur le disque à 19,6 (%), comme la TVA sur la vidéo? Il faut mettre cette TVA à 5,5%.

J'honorerai la promesse qu'avait faite mon prédécesseur (NDLR: Jacques Chirac) pour la TVA dans la restauration »

Si la baisse de la TVA fait plaisir au MEDEF, Laurence Parisot est pour cette baisse mais c'est une promesse qui ne peut être tenue que si l'union européenne approuve cette mesure et ce n'est pas gagné.

La baisse des la TVA sur les disques et vidéo, est-ce une idée de la chanteuse Carla Bruni pour doper ses ventes ?

D'autre part la baisse de la TVA sur la restauration, aux dires même de la profession, ne fera pas baisser les prix des menus. Ce sera une augmentation des bénéfices de cette profession.

De toute façon, vouloir faire baisser les taxes sur des produits qui ne sont pas de première nécessité dans cette période de crise, c'est se mettre des œillères.

Nicolas Sarkozy : les emplois à temps partiel


Lors du show télévisé du 5 février, le Président Sarkozy a dit :

"Je préfère que les gens soient en activité partielle, qu'ils conservent leur contrat de travail dans l'entreprise plutôt qu'on les mette dehors"

On est loin du travailler plus pour gagner plus. Les heures supplémentaires défiscalisées sont oubliées. Demain, pour partager le travail qui reste, ce ne sera plus les « 35 heures » qui seront imposées aux entreprises mais peut être les 20 heures avec réduction des salaires bien entendu.

Les gens qui ont le plus violement critiqué les 35 heures (sans baisse des salaires) seront les premiers à trouver les propositions de N.S. pleines de bon sens. Martine Aubry pourrait en sourire si la situation du travail en France n'était pas si catastrophique.

Oui, la quantité de travail disponible baisse. Si les fonds injectés par l'Etat dans les entreprise sont destinés à les rendre plus compétitives, comment ces entreprises vont-elles pouvoir vendre leurs production si les consommateurs « grand public » sont au chômage, travaillent à temps partiel (même avec des aides de l'état) ou même ont un travail à temps plein.

La compétitive des entreprises chinoises de fabrication de jouets ne les met pas à l'abri. De nombreuses usines ont fermé dans la province du Guangdong. Chômage, manifestations touchent aussi la Chine.

La course à la productivité, ne peut avoir de sens que s'il existe des acheteurs. Ceux-ci ne disposant plus de crédit, n'ont plus les moyens par leur travail de succomber aux tentations de notre société de consommation. Ils ne pourront donc pas « consommer » les voitures qui seront produites en France.

lundi 9 février 2009

Nicolas Sarkozy et la taxe professionnelle






C'est quoi cette taxe ?

La taxe professionnelle est due chaque par les personnes physiques ou morales qui exercent en France, à titre habituel, une activité professionnelle non salariée.

.Elle est due dans chaque commune où le redevable dispose de locaux ou de terrains. Elle sert à financer le budget des communes, des départements et des régions.

Depuis janvier 2003 (Jospin 1er ministre), les salaires ne rentrent plus dans l'assiette de calcul de cette taxe pour favoriser l'emploi. A la suite de cette réforme, c'est l'Etat qui a pris en charge la réduction des taxes perçues par les collectivités locales.

Le calcul de cette taxe a été modifié a nouveau modifié en 2008, excluant en particulier les nouveaux investissements de son calcul. 

Qui perçoit cette taxe ?

Ce sont les collectivités locales qui perçoivent la TP

Les bases de la taxe professionnelle en Ile-de-France représentent près de 21 milliards d'euros en 2004 (soit plus de 22 % des bases nationales).

Ce que propose le Président Sarkozy pour 2010

« Je vous l'annonce : on supprimera la taxe professionnelle en 2010 parce que je veux que l'on garde des usines en France », a déclaré le Président qui chiffre le coût de cette suppression à "huit milliards" d'euros (alors que la TP nationale représente 95 milliards d'euros !)

« Je vais engager un ensemble de discussions avec des associations d'élus locaux. Il y a des possibilités autour de la taxe carbone notamment. Nous verrons »

Les conséquences probables :

Les communes vont préférer les constructions de logements qui permettent des rentrées fiscales à la création d'entreprises qui risquent de couter plus cher qu'elles ne rapportent.

Et la « taxe carbone » me direz-vous ? Oui, proposer cette taxe c'est se référer au Grenelle de l'environnement. Reste à savoir qui va la payer.

Si ce sont les entreprises, c'est un bon moyen de les pousser à délocaliser vers des pays (même pas lointains, sauf Suède et Danemark). Nous avons déjà les taxes sur les produits pétroliers. D'autre part, dans l'immédiat, c'est grave, quelle entreprise va investir en 2009 tant qu'elle ne saura pas comment elle sera taxée en 2010.

Ce que je crains c'est que ce soit encore une fois les particuliers qui se voient taxer par une TVA écologique quelconque.

Ce sont là encore des mesures proposées à la va-vite sans que toutes les conséquences en soient examinées. En période de crise mondiale majeure c'est grave !


 

vendredi 6 février 2009

Nicolas Sarkozy : le buzz de février 2009

Avec son show du 5 février 2009, le président Sarkozy a fait le « buzz » du mois.

Aux dires des médias, 15 millions de téléspectateurs ont écouté les explications du président qui répondait aux questions posées illustrées par des « micros-trottoirs » . Qui peut croire que les questions posées par ces « journalistes » choisi par le Président ne fassent pas partie du scénario de ce show télévisé ?

Aucune question sur le bouclier fiscal, aucune question sur un éventuel protectionnisme, pas un mot sur les mouvements qui secouent la Guadeloupe. Chaque participant connaissait bien son texte. La précision des réponses argumentées par des chiffres montre bien le haut degré de préparation. Rien n'est laissé à l'improvisation.

Quand aux réponses apportées aux questions posées par les manifestations en métropole, rendez-vous est pris pour le 18 février.

Les propositions exprimées feront l'objet de mes prochains articles :

  • Taxe professionnelle
  • Emplois à temps partiel
  • Taux de la TVA….