Manifestement, Georges Frêche persiste et signe.
- Après avoir tenu des propos racistes en février 2006, à l’égard des harkis : "Vous êtes allés avec les gaullistes (...). Ils ont massacré les vôtres en Algérie et encore, vous allez leur lécher les bottes ! (...) Vous êtes des sous-hommes, vous n'avez aucun honneur !".
- Après s’en être pris en novembre 2006 aux joueurs de foot de l’équipe de France en déclarant : « dans cette équipe, il y a neuf Blacks sur onze. La normalité serait qu'il y en ait trois ou quatre (...). S'il y en a autant, c'est parce que les Blancs sont nuls (...). Bientôt, il y aura onze Blacks. Quand je vois certaines équipes de foot, ça me fait de la peine »
(Ces propos lui avaient valu d’être exclu du Parti Socialiste.)
- Après avoir volé au secours de Brice Hortefeux en septembre 2009 lors d’une interview publiée dans « le parisien » où il disait : « J'ai entendu ses propos et je n'y trouve rien d'extraordinaire. Aujourd'hui, on demande à tous les hommes politiques de faire de la langue de bois sous peine d'être cloué au pilori. Hortefeux n'est pas raciste! ».
Son dernier dérapage verbal semble être la goutte qui fait déborder le vase :
"Voter pour ce mec en Haute-Normandie me poserait un problème : il a une tronche pas catholique." Or, Laurent Fabius est issu d'une famille juive. Ce ne sont pas des propos très « orthodoxes » dans la bouche d’un socialiste.
Les justificatifs que Georges Frêche donne, dictionnaire à la main, pourraient être acceptables pour le commun des personnes mais dans la bouche d’un politicien habitué à manier la langue française, ce n’est pas un simple dérapage verbal mais une provocation de plus.
L’attitude du PS, à quelques mois des élections régionales, en changeant la tête de liste, est bien plus courageuse que celle de l’UMP lors du « dérapage » de Brice Hortefeux.